[i569]
DE LA VILLE DE PARIS.
145
ordonner envoyer à Estampes, a esté nommé et esleu. . .M pour l'un des cappitaines dc gens de pied, lequel a juré et promis faire son devoir en ceste charge, soubz la conduicte du cappitaine Du-
mas comme Colonnel pour la conduicte tant des gens de pied que de cheval.
"Faict au Bureau de lad. Ville, les an et jour dessusdictz. »
PAIER LES COTISATIONS. (Fol. 197 v°-)
affaires de la guerre, et au reffuz de ce faire, vous ayez à les executer et contraindre sur le champ, pour le double de ce qu'ilz seront taxez sur lesd, roolles, et vendre leurs biens sur le champ, actendu l'urgent affaire qui se presente. Dc ce faire vous donnons pouvoir.
"Faict au Bureau de ladicte Ville, le vingt neu­fiesme jour de Septembre mil v° soixante neuf.-
CCLVIII. — Pour faire
39 septembre 156g
« #e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. k Vous, le premier sergent de lad. Vdle, capitaine, lieutenant, enseigne et sergent de bande de lad. Ville, chacun en sa dixaine et quartier, faictes com­mandement aux denommez ès roolles qui vous seront présentez par les Quarteniers de lad. Ville, signez de leur main, de paier promptement les sommes aux­quelles ilz se trouveront y estre taxez pour les urgens
CCLIX. — Pour fournir l'étape au détachement.
29 septembre 156g
"De par le.Roy et Messieurs de laville de Paris.
"A tous Gouverneurs, Maires, Eschevins, mar­guilliers et procureurs des villes, bourgades et vil­lages, et tous lieux qu'il appartiendra, nous, suivant l'intention du Roy et commission à nous delivrée de monseigneur le Duc d'Alençon, frere de Sa Majesté, et suivant la charge qu'il luy a pleu nous donner à la conduicte des gens de cheval et de pied qu'il a ordonné estre mis sus, pour la conduicte de quelques munitions qu'il envoie jusques au car.np, certiffions
(Fol. 198 r°.)
que Georges Ruyllou est mareschal des logis des bandes que nous conduisons. A ceste cause, nous prions et requérons tous qu'il appartiendra de le favoriser et ayder de logis, vivres et fouraiges pour les compaignies que nous debvons conduire ; et en ce faisant, sera ce paié à pris raisonnable. Et d'au­tant que à nous est et suivant le pouvoir à nous donné par mondict seigneur le Duc, mandons à tous qu'il apartiendra de y obeyr.
k Faict le xxixe jour de Septembre vc lxix. n
CCLX. — Rataille de Montcontour.
5-8 octobre 1569. (F°1. 199 r°.)
Le mercredi, cinquiesme jour d'Octobre mil vclxix, furent apportées les nouvelles à Messieurs les Pre­vost des Marchans et Eschevins de ladicte Ville de
l'heureuse victoire qu'il pleut à Dieu donner au Roy, le 111e du present mois et an, au lieu de Mont­contour en Poictou (2>, par la saige et vertueuse con-
'-' Le nom du capitaine élu a été omis.
(s) Ce fut un chevaucheur ordinaire de l'Ecurie du Roi, Guillaume Béroudier, qui apporta à Paris la nouvelle de la victoire de Moncontour. Pour le récompenser, le Prévôt d 3s Marchands et les Echevins lui firent donner par François de Vigny, Receveur de la Ville, par mandement du io octobre, une sommî de quarante écus ou cent six livres tournois, qu'il toucha le même jour. (Archives nat.. Acquits du Domaine, H 2o65l.) Quelques jours après, Gaspard de Tavanes, Lieutenant du Roi en Bourgogne, et depuis Maréchal de France, apporta plusieurs enseignes prises sur Iles Huguenots pendant la bataille où il s'était lui-même particulièrement distingué, et en Ct officiellement présent à la Ville, au nom du Roi et du duc d'Anjou, en souvenir de cette heureuse journée. L'Échevinage, reconnaissant, fil don à Tavanes d'un bassin en vermeil ciselé à personnages, pesant dix marcs six onces et demie, et un vase de pa­reille façon, pesant dix marcs moins une demi-once, aux armes de la Ville, ces deux pièces enfermées chacune dans un écrin. La remise de ces présents fut opérée le 19 octobre. Jean Regnard, orfèvre de Paris, qui avait fourni ces deux objets d'art pour le prix de 65olivres 9 sous, fut payé six jours après, le 2 5 octobre, par le Receveur de Vigny. (Mandat de payement et quittance, id., ibid., H2065-.)
Une relation officielle, fort développée, de la bataille de Moncontour a été insérée par le Greffier du Parlement dans les registres du Conseil de cette Cour, avec la description des cérémonies commémoratives. (Archives nat., X1* 1627, ---• a-"7-) *-e récit a été imprimé à Paris, chez Nyverd, 1569, pièce in-8°, et en même temps à Tours, à Orléans, à Dijon, à Lyon, etc Cf. la relation de Michel de Castelnau et les réflexions de François de La Noue, tous deux témoins oculaires, l'un dans l'armée catholique, l'autre dans le
-9
IU PDIUCid E -ATIONiLE.